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Full text of "La plante et ses applications ornementales"

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La Plante et ses 
Applications Ornamentales... 


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M. Eucine GRASSET 


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PARIS 
LIBRAIRIE CENTRALE DES BEAUX-ARTS 


E. LEVY, Épireur 


13, rue Lafayette. 


INTRODUCTION 


Depuis longtemps, les artistes, la critique et les amateurs, les 
uns sincérement, d’autres sournoisement hypocrites, demandent 
qu'on cesse de copier les siècles morts qui n’ont plus rien à nous 
dire. | 

Depuis longtemps, la sève factice qui soutenait les Arts, fils de 
la Renaissance, a cessé de couler, et ce qui reste de ceux-ci, en 
Europe, n’est plus qu'un caduc begayement. | 


Quand on reproche avec raison à des artistes d’être « vieux 


jeu » et de ressasser indéfiniment les formules usées et sans signi- 


fication du passé, ils ne manquent jamais d’attribuer à leurs con- 
tradicteurs l’exorbitante prétention de demander du nouveau 
fondamental. — C’est là de la discussion de mauvaise foi; chacun 
sait que faire du nouveau signifie simplement améliorer, faire 
progresser. 

Nous n’avons donc nullement la prétention d'inventer un Art, 
chose d’ailleurs impossible, et nous nous contenterons d'essayer 
de marcher de l’avant en abandonnant toute copie des ornements 


d’un autre âge. 


Mais on ne peut rien fonder sur rien, et celui qui veut tra- 


vailler sainement doit être possesseur d’une méthode basée à la 


11 | INTRODUCTION. 


fois sur le raisonnement et sur l'expérience séculaire des époques 
du passé; mais en aucun cas sur la copie des objets laissés par ces 
époques, comme on le fait si platement, si pauvrement, si pleutre- 
ment aujourd'hui. 

Il faut que les artisans de nos jours se replacent dans l’état 
d’ignorance archéologique des ouvriers d’autrefois, qui regardaient 
les belles choses, mais ne les décalquaient pas. La tradition se per- 
pétuait, modifiée à chaque génération. 

Or, comme depuis la fin du dernier siècle i n’y a plus de 
tradition que nous puissions continuer et sur laquelle nous puis- 
sions nous appuyer, mieux vaut tout de suite nous rapprocher des 
origines raisonnees de l’Art, en prenant comme base de compo- 
sition les nécessités constructives, et en adoptant une ornementation 
empruntée à la nature. 

Seulement ces formes naturelles ne peuvent être employées 
que si elles sont modifiées de façon à s'adapter étroitement à la 
matière dans laquelle elles sont fabriquées. C’est en méconnaissant 
cette vérité si simple et si saine que tous les styles sont tombés en 
décadence; car il s’est toujours trouvé des « malins » qui ont 
voulu faire plus nature qu’on ne faisait; c’est pour cette raison que 
les modernes pataugent depuis si longtemps, sans savoir pourquoi 
ils sont frappés d’impuissance. 

Depuis bien des années je me suis voué à la très intéressante 
tâche d'essayer ce retour à la source première, et j'ai tenté de com- 
muniquer mon espérance à de jeunes esprits non encore ankylosés 
aux stériles décalques du passé, mais qui savent, néanmoins, regar- 
der, pleins de respect et avec fruit, ce qui fut la gloire des hommes. 

Bien loin de prétendre au chef-d'œuvre, nous nous contente- 
rons de montrer à l’industrie des exemples pratiques avant tout et 


une voie à suivre; mais nous ne donnerons aucune relâche au prin- 


INTRODUCTION. III 


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cipe méme qui nous guide, la guerre implacable 4 limitation du 
passe. | 

La tâche est difficile puisque presque tout est à faire et que 
nous ne pouvons pas, comme nos prédécesseurs anciens, je le 
répète, nous appuyer sur les inventions de nos pères immédiats. 

Pour mon compte, je vais confiant au combat et certain de la 
réussite, accompagné d’une modeste phalange de jeunes gens; troupe 
fraîche, c’est le cas de le dire, car elle compte dans ses rangs tous 
les jours plus nombreux beaucoup de jeunes filles, et ce ne sont 
pas les moins valeureuses aujourd’hui que la vie est devenue dure 
à tous, et que le sentiment du devoir, souvent émoussé ou absent 
dans le sexe fort, se trouve en ce cas remplacé par la plus abomi- 
nable vanité, au point que le nom d’ornemaniste, pour certains 
jeunes hommes, est devenu au moins aussi gravement injurieux 
que celui de « géomètre ». 

Il n’y a ni secret, ni procédé dans les modèles de cet ouvrage. 
Bien au contraire, tous les exemples sont appuyés d’une planche 
dessinée d’après nature avec la plus rigoureuse exactitude, et 
chacun pourra, en comparant l'étude et l'interprétation, essayer 
d’en faire autant en suivant son sentiment personnel. En effet, bien 
que cette publication donne plus de cent-cinquante motifs tout 
prêts pour l'exécution, on pourra par analogie en augmenter indé- 
finiment le nombre. 

Un tel recueil ne pouvait se passer de la couleur; car si le 
dessin est la décision de l’idée matérialisée, la couleur en est la sen- 
sibilité visible. 
| Mais loin de nous le gris, le gris cendre, le gris tombeau, le 
gris impuissant, le gris « décoratif » en un mot! Si nous parlons de 
la couleur, c’est de la vraie couleur dont il s'agit, avec son clavier 


complet. Car il est temps de restaurer aussi ce tout puissant élément 


IV | INTRODUCTION. 


de l'effet aujourd’hui si méconnu, si contaminé, si barbarement 
employé : Panémie règne sur les ruines de limitation du passé. 
Nous allons reprendre des forces nouvelles au contact de la nature: 
nous y puiserons, avec notre indépendance enfin reconquise, un 
sang nouveau, riche et généreux. | 

Ce ne sont plus ici de vaines paroles, toujours faciles à trouver, 


que nous apportons, mais, ce qui est moins aisé, des actes. 


EUGÈNE GRASSET. 
Avril 1896. 


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